TUNNELVISION

de DODGE David

ETATS-UNIS, 2001, 00:03:12

Production : DODGE David
Genre : Art vidéo
Mots-clés : Espace, Expérimental, Lieu, Mémoire, Narration

Résumé :
« Tunnelvision » nous fait suivre un simple employé à travers des espaces publics, agissant tour à tour tel une machine vrombissante, tour à tour tel un individu particulier. Des illustrations de l’employé sont disposées sur une grille de surveillance ainsi que d’autres extraits vidéo d’environnements publics qui sont à leur tour coupés par un long travelling, durant le quel la caméra traverse un tunnel, puis suit un long trottoir mouvant. Ce plan propulse inéluctablement le spectateur et le protagoniste à travers l’espace et l’œuvre, et gomme subtilement par ce biais les frontières entre le public et le privé.

Formellement, l’œuvre est un hybride de différents genres filmiques et vidéo, de la performance vidéo au désormais familier moniteur de surveillance multi-canaux (suivant implacablement nos mouvements dans l’espace), en passant par le long travelling, et examine les faits et gestes de l’image vidéo elle-même. La nature composite de beaucoup de ces écrans soulignent la médiatisation quasi totale de nos villes contemporaines aussi bien que la nature relative et simultanée de ces courants passifs. De plus, ces courants entrent en interaction avec l’axe principal de la représentation, gonflant et élargissant l’écho des actions de l’employé.

J’ai eu l’idée de créer cette œuvre grâce à l’image que j’avais d’un livreur entrant des informations dans un collecteur d’information portable. Dans mon esprit, le mouvement de la main du livreur tapant semblait bien plus important que la machine qu’il tenait. Le mouvement est resté gravé alors que la machine s’était effacée. C’est tout le temps et partout le cas avec l’urbanisme. Les gestes et mouvements des habitants continuent bien après que le besoin d’espace se soit dissout. Qu’en est-il alors des mouvements et gestes que nous avons développés envers nos machines et les médias ?

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